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L'HOMMAGE de Janet GREENBERG
P
ropriétaire de la Galerie MARTIN-CAILLE MATIGNON

"J'ai connu MAX-AGOSTINI en 1969 à AIX-EN-PROVENCE où j'étais étudiante à l'École des Beaux-Arts, quand Pierre MARTIN-CAILLE, qui venait de prendre sa retraite, me demanda de l'aider à ouvrir une galerie de tableaux dans son ancien local de Commissaire-Priseur.

Je me suis occupée de MAX-AGOSTINI et de son œuvre – depuis 27 ans!

Bien que les toiles de MAX-AGOSTINI à cette époque étaient de plus petite taille, plus sombres et plus esquissées qu'aujourd'hui, son talent d'Impressionniste était déjà présent – comme un diamant brut qu'il a pu "tailler et polir" avec des années de travail.

Ce passionné de la vraie peinture ne vivait que pour pouvoir faire son prochain tableau.  Il sillonnait les routes pour trouver les champs de coquelicots éblouissants, une plage ensoleillée, des jardins pleins de lumières et des reflets d'eau des lacs.

Qui de nos jours a encore ce talent de Impressionnistes, à traduire la Nature par la lumière, les ombres et les couleurs et d'évoquer les émotions de sa beauté?

Je pense que MAX-AGOSTINI a été le dernier de cette race des grands génies de la peinture figurative Impressionniste.

Bien que musicien et compositeur aussi, il a choisi la peinture pour s'exprimer et jusqu'à ses derniers jours, je l'ai vu encore à son chevalet.  En peignant, il ne pensait plus à sa difficulté de respirer.  Notre entente professionnelle – presque trente ans – est d'une extrême rareté dans cette profession, pas toujours de bonne notoriété.  La personnalité de MAX-AGOSTINI y était pour beaucoup dans cette longévité.  Il ne vivait que pour la peinture.

MAX-AGOSTINI a vécu de cette flamme du "feu sacré" des vrais peintres, qui a fini par consommer son génie à 82 ans.

Il nous manquera ..."
Janet Greenberg